Selon les derniers chiffres publiés par le ministère de la santé, la diminution des ventes de cigarettes en Nouvelle-Zélande semble se confirmer. Une bonne nouvelle pour la santé publique locale, qui serait en partie due au vapotage.
Après le Royaume-Uni, avec une baisse du nombre de fumeurs de presque 5 % en 6 ans, la France, avec une chute du nombre de cigarettes vendues de 9,32 % entre 2018 et 2019, ou encore les Etats-Unis qui enregistraient une tendance similaire avec un recul des ventes de 5,3 % en 2018, c’est aujourd’hui au tour de la Nouvelle-Zélande d’observer un net recul des ventes du tabac dans son pays.
En effet, selon le docteur Murray Laugesen, administrateur de l’organisation anti-tabac End Smoking NZ, les chiffres publiés par le ministère de la santé local sont sans appel : de moins en moins de cigarettes sont vendues en Nouvelle-Zélande. Une baisse de plus de 17 % entre les années 2015 et 2019, qui serait, selon lui, due à l’augmentation du prix du tabac (16,39 $ le paquet en 2011 contre 41,89 $ aujourd’hui), mais également au vapotage.
Il faut dire que le vapotage continue de se développer dans le pays. Bien que sa publicité ait récemment été interdite, ou tout du moins, très réglementée, de plus en plus de fumeurs passent à la vape. Une augmentation qui pourtant, risque de ne pas être encore suffisante afin d’atteindre l’objectif que le pays s’est fixé pour 2025 : avoir moins de 5 % de fumeurs sur son territoire.
« La poursuite de la baisse annuelle de 9,5 % de la consommation de tabac par habitant suggère que l’objectif ne sera toujours pas atteint avant au moins 2029, soit quatre ans plus tard » explique ainsi le docteur George Laking, oncologue et président de l’association End Smoking NZ.
Pour lui, puisque de nouvelles augmentations du prix seraient inefficaces, la solution serait de réduire la disponibilité des produits du tabac et continuer d’offrir aux fumeurs récalcitrants, des alternatives « acceptables ».
« Bien que les cigarettes électroniques et les produits du tabac chauffé ne soient pas parfaits – la meilleure chose étant de n’utiliser aucun de ces produits – en fait, si nous devions transformer notre épidémie de tabagisme en une situation de personnes utilisant des produits à risques réduits, ce serait une bien meilleure situation » déclare-t-il.
Reste à voir si les fumeurs Néozélandais continueront de doucement se tourner vers le vapotage. Une pratique considérée comme étant « au moins 95 % moins nocive » que le tabagisme, par le ministère de la santé britannique.