On parle souvent de danger et de risque, concernant la vape, entre autres. Mais si ces mots sont souvent abusivement employés, ils ont une définition bien concrète qui permet de s’exprimer avec précision, et d’affirmer que, même si la cigarette électronique est dangereuse, ce n’est peut être pas si grave.
Danger et risque
Il y a une différence de taille entre le danger et le risque. Du moins, lorsqu’on utilise ces termes dans un discours destiné à être compris avec précision.
L’exemple du CIRC, Centre International de Recherche contre le Cancer, illustre bien cet état de fait. L’organisme produit régulièrement des avis concernant divers produits et leur dangerosité. Et il arrive que certains de ces avis soient mal interprétés.
Et il y a de quoi, pour qui n’approfondirait pas précisément la nature de l’avis du CIRC. On trouve, par exemple, sur la même ligne de classification des produits « certainement cancérigènes » l’uranium et le jambon.
Pourtant, tout le monde, si on lui offrait le choix, préférerait s’exposer à un plateau de charcuterie qu’à une barre de carburant pour centrale nucléaire. A raison. Parce que ce que le CIRC détermine, c’est le danger d’une matière, mais pas son risque. Et pour les deux, le risque est faible.
En simplifiant : le danger, c’est le type de dommage certain qu’une chose peut provoquer. Le risque, c’est le taux de probabilité pour que cela arrive. Un bon exemple est celui du parachute : un parachute qui ne s’ouvre pas parce que mal plié est extrêmement dangereux, parce qu’il provoquera presque certainement votre mort. Mais si vous ne sautez pas en parachute, le risque que vous mouriez à cause d’un parachute mal plié est nul.
De même pour l’uranium ou le jambon : à moins que vous n’habitiez juste à côté d’une centrale nucléaire mal entretenue et construite sur une faille sismique, il y peu de chance que vous soyez exposé à de l’uranium. Quant au jambon, il faut en manger beaucoup pour qu’il provoque un cancer, même si, en revanche, le risque qu’il provoque auparavant une maladie cardio-vasculaire est plus élevé.
Le fameux adage « c’est la dose qui fait le poison » n’est donc, finalement, qu’une définition métaphorique du facteur risque
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