Chaque année, le tabac est responsable de 75 000 décès en France. La France figure d’ailleurs parmi les pays européens avec une des plus fortes prévalences tabagiques. La combustion du tabac, est en effet très dangereuse pour la santé.
Il existe de nombreux moyens de tenter de se sevrer du tabac : médicaments, patchs ou encore l’hypnose. Cependant, la cigarette électronique s’impose progressivement comme la méthode la plus efficace. Les cigarettes électroniques ou e-cigarettes sont des appareils composés d’une batterie et d’un clearomiseur délivrant de la vapeur qui est inhalée selon le même principe que la cigarette classique. Le clearomiseur est rempli d’e-liquide composée de PG, de VG, et surtout de nicotine, certifiés Pharmacopée Européenne.
En France, la cigarette électronique est utilisée comme moyen de sevrage tabagique et est reconnue comme 1ère aide à l’arrêt du tabac. En effet, 26.9% d’individus ont pu stopper leur consommation de cigarette grâce à cet outil selon le dernier baromètre Santé Publique France.
Mais d’où proviennent les aprioris à propos des e-liquides ?
L’efficacité de la cigarette électronique est encore controversée à cause de la désinformation malgré le fait que les instances médicales soient favorables à cet outil. Il est nécessaire de faire reconnaitre la cigarette électronique comme un outil de sevrage tabagique.
Une solution à tous ces amalgames :
Les études cliniques et scientifiques bien qu’elles soient coûteuses et très longues sont le meilleur moyen de prouver l’efficacité d’une substance et/ou les effets qu’elle peut avoir sur la santé. De ces études, sont tirées des données statistiques qui pourront donc être utilisées par tous les acteurs pour certifier la qualité et surtout l’efficience de leurs produits sur les fumeurs. Ces données visent à démontrer que la vape est un moyen de sevrage tabagique qui permet une délivrance saine, rapide et maîtrisée de la nicotine pour l’utilisateur.
Les objectifs de l’étude Vapexp’air :
Le Centre de Recherche et d’Innovation pour la vape, organisme indépendant mène des études en collaboration avec des instances publiques afin d’apporter des connaissances scientifiques pour la vape, au service du sevrage tabagique. CRIVAPE a donc mis en place une étude clinique, VAPexp’air , menée par le centre hospitalier et universitaire de Strasbourg afin de mesurer les impacts de la consommation d’e-liquide sur l’organisme humain. Cette étude se concentre principalement sur l’action de la nicotine et des autres substances lorsqu’elles sont inhalées puis assimilées ou non dans le sang.
L’air expiré par le vapoteur est également étudié ; le but étant de savoir quelles molécules ne sont pas assimilées par le corps et rejetées dans l’air ambiante. Des objectifs annexes ont été soumis concernant la compréhension de la transformation des molécules ingérées par rapport à celles qui sont rejetées par le sujet dans l’air après vapotage. Cependant, ces objectifs ne sont pas quantifiables donc elles resteront secondaires dans le cadre de cette étude.
Le protocole de l’étude menée par le CRIVAPE :
Cette étude a débuté en septembre 2018 et les chercheurs ont donc suivi 50 adultes entre 18 et 35 ans étant en bonne santé et vapotant depuis plus d’un mois et/ou alternant le tabac et la cigarette électronique. Ce panel de 50 personnes n’a pas été choisi au hasard. Il s’agit d’un échantillon relativement conséquent afin de calculer une moyenne fiable concernant la vitesse d’absorption de la nicotine et sa courbe de diminution dans le sang. Les sujets sont donc soumis à un bilan respiratoire et tirent au sort un flacon d’e-liquide parmi les deux proposés. Lors des essais, des mesures de la concentration de nicotine dans le sang sont effectuées pendant 1h20 consécutives. De plus, des prélèvements d’air expiré sont effectués dans la pièce où se trouve le test avant et après chaque sujet.
Un bilan à l’heure actuelle
« Les risques ou les bénéfices dus à l’utilisation de la cigarette électronique ne sont pas encore tous scientifiquement prouvés. Cependant, des études comme VAPexp’air sont en cours et les autorités sanitaires ont une vision positive de la cigarette électronique comme outil de sevrage tabagique. Cette étude a donc comme but de mettre en avant les données scientifiques factuelles sur les bénéfices que peut avoir la cigarette électronique sur la santé du fumeur mais également les risques liés s’il y en a, comme cela est fait pour tout médicament mis sur le marché. Nous attendons donc les résultats de cette étude (fin 2021) afin d’ancrer définitivement la vape dans le paysage des outils officiels et efficaces de sevrage tabagique !», explique le Dr Sébastien Roux, Directeur du CRIVAPE.
PAR VANESSA BERNARD